Stéphane nous a concocté un super scénario que voici.
SCENARIO pour le jeu d'histoire par figurines « Disposable Heroes ».
Le 17 Mai 1940, l'avant garde de la 7eme PzD, arrivant d'Avesnes, avec à sa tête le général Rommel, pénètre dans la petite ville de Landrecies par le sud est.
Selon son propre témoignage, la progression de la division est fortement perturbée par le flot des réfugiés et de troupes débandées encombrants les routes, obligeant les panzer à couper à travers champs.
L'objectif de la matinée, le pont sur la Sambre est atteint, et Rommel trouve Landrecies encombrée de grandes quantités de véhicules éparts et de troupes Francaises désorganisées qui se rendent sans même combattre.
Poursuivant sa route vers le Cateau, plus à l'ouest, son avance lui permet de capturer nombre de matériel et de troupes qui se rendent à son approche.
Sa préoccupation à ce moment de la journée est de maintenir le contact avec le gros de sa division qui avance « rapidement », selon ses dires, mais avec quelque difficultés compte tenu du chaos régnant le long des voies de communication.
Sur sa droite, plus au nord, des éléments de sa division ainsi que la 5 eme PzD sont aux prises avec des éléments éparts de la 1ère DLM Française pour le passage de la forêt de Mormal.
Dans le même temps, la 1ere DLM lance des reconnaissances en direction de Landrecies.
A 9h, une patrouille de Panhard 178 du 6 éme Cuirs sous les ordres du Lieutenant Astoul pénètre dans la ville depuis le nord Ouest.
Il y découvre des éléments d'infanterie Française désorganisés et démoralisés incapables d'affronter les Panzers. Il traverse le pont sur la Sambre et libère une colonne de prisonniers en abattant ses gardiens.
Repassant la Sambre, son peloton est pris à parti par un Pz38t qu'il réussi à mettre hors de combat au premier tir de son 25mm.
Les Allemands contre attaquent , passant par les jardins, se servant parfois des prisonniers comme bouclier.
Astoul élimine une dizaine d'adversaires et se replie au delà du passage à niveau vers 14 h, il est rejoint par des éléments du 95eme RI et un canon de 75.
Au Sud ouest , à midi, arrivant par Ors, deux B1Bis du 15eme BCC (2eme DCR) , le « Mistral » (Lt Pompier) et la « Tunisie » (Sous Lt Gaudet), pénètrent à leur tour dans Landrecies.
Ils tombent sur une centaine de véhicules de la 7eme Pzd stationnés le long des rues et se livrent pendant 20 minutes à un véritable carnage, laissant derrière eux une cinquantaine d'épaves de toute sortes de véhicules et blindés.
Les allemands ont tenté de repousser les deux B1 bis avec diverses pièces d'artillerie, en particulier 8 pièces AT de 37 mm dont 6 seront détruites par les deux chars Français.
Craignant que les Allemands ne se ressaisissent, le Lieutenant Pompier décide de se replier sur ses positions de départ où il rejoint 4 autres B1 envoyés en renfort.
Entre temps en effet, la 7eme PzD réalise enfin qu'il lui faut renforcer ses positions à Landrecies et des pièces AT / AA de 88mm (trois ou quatre) ainsi que des pak 40 sont mis en batterie aux quatre coins de la ville.
Les Français planifient alors une contre attaque blindée pour le 18 mai afin d'arrêter l'avance des Pz divisions sur la Sambre.
Dans l’après midi, ordre est donné au 3ème escadron du 4eme cuir d'établir une tête de pont à Landrecies.
Appuyés par un peloton motorisé (AMR 35) et un peloton motocycliste du 4ème RDP, le Lieutenant André de Conigliano et son peloton de 5 somua S35 arrivent dans ce but à Landrecies vers 18h.
Il établit le contact avec le peloton AMD d'Astoul et (probablement) les éléments du 95 RI.
Plusieurs canons AT et de 75 sont mis en place pour empêcher les Panzer de continuer leur route vers l'Ouest et le et Cateau.
Les Somua avancent par l'avenue de la Marne, et abordent le passage à niveau.
Les Allemands après leurs déconvenues de la journée se sont à présent correctement établis défensivement et entreprennent de reprendre leur offensive le lendemain.
ORDRES DE BATAILLE.
7 éme Panzer Division.
37éme Panzer-Aufklärungs-Abteilung
2 Pz.Späh.Kien. (1°, 2°)
1 x Sd.Kfz.222
1 x Sd.Kfz.221
78 - Art. Zug
1 x AT 37 mm
1 x IG.18 de 7,5 cm
42 eme Panzerjäger-Abteilung
2 x AA 88 mm Flak
2 x AT Pak 40 - 75 mm
7éme Schützen-Brigade
4 x SdkFz 251
1 x Opel Blitz
Panzer Rgt 25
3 x Pz 38
1 x Pz III
A quoi le joueur Allemand est libre d'ajouter 950 points de troupes, artillerie, véhicules ou blindés.
1ère DLM et 9ème DIM.
18 eme RDP.
1 x Dragons portés command squad
3 x Dragons portés cycle squad (sans side car) HMG / LMG
1 x Side car LMG
2 x camions
1 x Laffly S20 TL
1 x Dragons portés, mortier 60 mm
1 x Sniper + observateur
95 Régiment d'infanterie (9éme DIM)
1 x command squad
4 x rifle squad
1 x HMG support team
1 x Heavy mortat 80 mm
6 eme Cuirs – Régiment de reconnaissance
2 x Panhard 178 AMD
4eme Cuirs – Régiment de chars
5 x Somua S35
74eme RADLM – Artillerie divisionnaire
1 x AT 47mm
2 x AT 25mm
DIM – Artillerie divisionnaire
2 x 75 mm field guns
PLAN DE LANDRECIES
En gris les bâtiments.
En vert olive, jardins ou vergers.
Le nord et en haut.
La Sambre et le canal sont infranchissables en dehors du pont.
La voie ferrée retire 1D6 mouvement aux chars pour son franchissement, elle est infranchissable pour les véhicules non chenillés, sauf par le passage à niveau.
Les vergers n'entravent pas les mouvement et offrent -2 de protection et ne bloquent pas la vue. Ils sont généralement entourés de murets.
Les bois offrent -3 de protection, lisière à 2 pouces, visibilité 10 pouces.
Les bâtiments sont des immeubles de pierre, normaux.
Durée du scénario :
La partie dure 8 tours.
Au 8ème tour, la partie s’arrête sur 4 ou moins.
Au 9ème tour sur 5 ou moins
Au 10 ème tour sur 6 ou moins, etc..
Prisonniers Français.
La caserne Clark héberge 20 prisonniers Français sous la garde d'au moins 6 figurines Allemandes (3 pour 10 prisonniers).
L'allemand déplace les prisonniers tant qu'au moins 6 figurines Allemandes sont dans les 6 pouces du groupe de prisonniers.
Les gardiens peuvent combattre normalement à ½ ROF.
Les prisonniers peuvent être utilisés comme bouclier humain.(ils interdisent le feu si placés sur la ligne de visée).
Dés que les prisonniers sont à plus de 6 pouces d'une unité Allemande, le Français les déplace.
L'allemand peut alors ouvrir le feu sur les prisonniers si ceux ci s'éloignent des unités Allemandes. Si le joueur Français déplace les prisonniers vers l'unité Allemande la plus proche, il ne peuvent être pris pour cible (et de fait risquent de nouveau d'être sous contrôle Allemand au prochain tour.).
Le joueur Allemand peut évacuer les prisonniers par le pont sur la Sambre dés qu'une unité Française non démoralisée se trouve à 9 pouces de la caserne Clark. L'escorte doit nécessairement accompagner les prisonniers hors carte.
Les prisonniers ne peuvent pas combattre.
Conditions de victoire :
Allemands.
20 points de victoire pour la capture du carrefour nord sur la carte (rue de la Marne / rue D'Happegardes).
La rue de la Marne traverse la ville du nord au sud , elle est sur la carte appelée « Avenue de la légion d'honneur » dans sa partie basse.(la carte n'est pas d'époque..)
10 points de victoire pour la capture du passage à niveau.
2 points de victoire par unité Française détruite.(les prisonniers ne sont pas une unité constituée).
Pour capturer un point, il faut placer une unité à 6 pouces du point, d'au moins 3 figurines , ou un véhicule armé (pas de camion donc) non démoralisé (pinned).
Tuer une figurine de prisonnier retire 1/2 point de victoire à l'Allemand.(Max -10 points).
Français
30 points de victoire pour la capture du pont sur la Sambre.
3 points de victoire par unité Allemande détruite.
1 point de victoire par Prisonnier libéré et ramené vivant au nord du passage à niveaux.
Pour capturer un point, il faut placer une unité à 6 pouces du point, d'au moins 3 figurines , ou un véhicule armé (pas de camion donc) non démoralisé (pinned).
Déploiement :
Les troupes sont placées cachées, à l'aide de marqueurs, une par une à tour de rôle par les joueurs.
Chaque camp dispose de 3 marqueurs « leurre ».
Il n'y a pas de renforts.
Les Français se déploient au nord de la voie ferrée.
Les Allemands se positionnent en premier au sud de la rue de la Céramique et de la gare.
Les unités peuvent démarrer la partie dissimulées si le terrain est couvert.
Epilogue..
Les Somua pénétrèrent dans Landrecies une centaine de mètres après le passage à niveau.
Le char de tête du Lt Conigliano reçut de multiples coups au buts tirés par des pièces Antichar embusquées, probablement plusieurs pièce de 88 et Pak 40.
Il est tué sur le coup ainsi que son conducteur, le char suivant est également pris à partie et subit de gros dégâts
Sous ce déluge de pièces anti chars, que les tankistes Français n'arrivent pas à identifier, les Somua se replient précipitamment sur leurs positions de départ.
Enthousiasmés , les unités Allemandes contrent attaque et poursuivent les Somua.
Ils tombent alors sous le feu des canons de 75 embusqués et sont à leur tours rejetés sur la ville déplorant la perte de deux panzers.
Le 18 Mai, menacée de débordement sur l'ensemble de son front par l'offensive des 5 et 7ème PzD, la 1ère DLM se replie sur des positions prévues à Englefontaine. La contre attaque prévue par la 1ère DLM n'aura pas lieu.